16 novembre, 2016
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Le cercle et le centre … extrait du Livre « Cercles de tambours, le rythme au coeur du soin » Alain Désir – Ed.Vega 2016
Le cercle est contenant. C’est une forme qui appelle l’unité. C’est une forme naturelle. C’est la trace croissante laissée par la pierre jetée à la surface de l’eau paisible d’un lac. C’est un symbole universel que l’on trouve dans toutes les civilisations et cultures. L’Occident tend à le perdre, au profit de l’anguleux, du carré, des formes sans courbes.
Cercle
(cf.Larousse) nom masculin – du latin circulus
Courbe plane fermée dont tous les points sont à égale distance d’un point intérieur appelé centre.



des principes d’organisation des activités humaines qui sont soumises à une hiérarchie, une organisation pyramidale. Ici, le cercle induit une autre organisation, proposant un autre modèle de communication.
Ce cercle basique, ce cercle neutre au départ, va rapidement se colorer de la présence de chacun, dès le début du cercle de tambours. Chaque participant apporte sa singularité, son empreinte, sa touche spéciale en termes d’humeur, de vêtement, d’apparence, d’odeur, de taille. Chacun a son battement cardiaque, son souffle, sa respiration,
ses biorythmes, et l’atmosphère se modifi e donc à mesure de l’arrivée et de l’installation des participants. Chacun a son histoire, ses pen- sées et émotions. Peu à peu, chacun exprimera ses propres couleurs, jusqu’à les fondre dans l’arc en ciel du groupe durant le développement des cercles de tambours. C’est un cercle vertueux : chacun est nourri des couleurs de l’arc-en-ciel, et reçoit de lui en même temps. Chacun va ainsi se retrouver mieux en lui, unifi é et en lien avec le
groupe. C’est-à-dire que les cercles de tambours conduisent à la fois à se sentir et nous reconnaître mieux nous-mêmes, à développer notre conscience du rapport à l’autre, aux autres participants du cercle, et
conduisent également au sentiment d’unité, de « un », par le mouvement et les rythmes.
Retenons ces quelques notions : un extérieur, un inté-
rieur, une limite, une forme apparemment fermée, et un
centre. Ce cercle posé définit trois endroits : sa trace, l’in-
térieur et l’extérieur. À travers sa géométrie, il devient
espace sacré.
Voici ce qu’écrit Terry P. Wilson, professeur d’études amérindiennes
à l’université de Californie, Berkeley : « Dans la sagesse des Sioux, il
est un élément essentiel : le “cercle sacré de la vie”, ainsi que l’ap-
la fois physique et métaphysique, symbolisée par un anneau, un cercle.
À l’intérieur, toutes les choses sont vivantes et reliées entre elles : les
arbres, les pierres, le vent, les étoiles, les animaux et les humains. Ce
que la pensée occidentale a divisé en catégories, l’animé et l’inanimé,
le vivant et le mort, la terre et le ciel, la plante et l’animal, pour ensuite
donner à des classements binaires une interprétation philosophique
et théologique, les Lakotas le considèrent comme unité ; et la fusion
avec les essences spirituelles fait de ce tout un monde “discret” (au
sens mathématique) et équilibré. Pour une existence ainsi unifi ée, il est
impératif de maintenir l’équilibre, de préserver constamment l’inviola-
bilité du cercle sacré. » (
Les Lakotas, la quête du grand esprit
, Éditions du Rocher, Sagesse indienne, 1996.)

Alain Désir
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