Aime ceux que tu n’aimes pas

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Bonjour et magnifique journée à vous, ceux que vous aimez et … tous les autres.

logo 1C’est Yvan Amar qui écrit  » Aime ceux que tu n’aimes pas « .

Cette assertion paradoxale nous entraîne dans une réflexion sur l’Amour et l’altérité. Aimer ceux et celles que nous aimons paraît évident, encore que nous oubliions parfois. Portons nous suffisamment attention, prenons nous soin des personnes et des êtres que nous aimons ou disons aimer ? De quelle façon ? Alimentons nous le lien ? En supposant que nous le fassions, avec le fameux sentiment de séparation qui nous anime, nous avons souvent trié les personnes et les relations en catégories. C’est comme si nous avions formé des cercles autour de soi. Au centre du Cercle, Il y a ceux et celles que nous aimons inconditionnellement ( vraiment ? ), puis, il y a les personnes que l’on aime , ou que l’on aime pour certaines de leurs qualités ou dans certaines circonstances. Puis il y a les personnes que l’on aime un peu , c’est pas «  le grand amour », mais ou les aime quand même, ils ne nous sont pas très proches. Puis il y a celles et ceux qui nous indiffèrent, on ne les aime, ni ne les aime pas. Et puis il y a les personnes que l’on n’aime pas ( pour une ou de multiples raisons ) et celles éventuellement que l’on déteste.

Ainsi nous avons divisé le monde à l’extérieur de nous en catégories. Cette séparation, ces frontières si elles semblent réelles, réalistes, dans le monde matériel, peuvent sembler illusoires à mesure que nous entrons dans les dimensions plus subtiles. Ce sont des catégories créées par notre esprit qui nous donnent l’illusion de la séparation. Nous pensons être tous différents, séparés. Ces séparations extérieures sont nos catégorisations intérieures, nos cloisonnements mis en place au cours de nos expériences de vie dans ce monde occidental. Dans d’autres cadres culturels, il est appris aux enfants que tout est relié, et qu’au delà des apparences, il y a un Tout, l’Unité.

Lorsque Yvan Amar, écrit « aimer ceux que l’on n’aime pas », il nous encourage à un cheminement intérieur sur la différence, la séparation, les catégories*. Il nous emmène dans une réflexion sur l’amour, l’Amour. Et sur les outils qui nous permettent de franchir les obstacles, les catégories, ou également d’apprendre à aimer ceux que l’on n’aime pas parce qu’on les identifie comme source de notre malheur, ou source du malheur qu’ils engendrent autour d’eux. Il y a des outils introspectifs qui permettent d’observer en soi les facettes « sombres » de notre âme et de nos comportements, et des outils liés à la résolution, la dissolution de ces aspects, que nous les observions en soi ou à l’extérieur. Ces pratiques et techniques sont souvent liées à la méditation ou à la prière, et font appel par exemple à un élément-ressource (extérieur, intérieur, ou sans catégorie). Ce peut être une source lumineuse, un être de bonté et d’amour, qui appartient au monde des humains, ou des êtres imaginaires, un dieu ou une déesse,  ( qu’est ce qu’un être réel … qu’est ce qu’un être imaginaire?) , un esprit-être de la nature, un esprit animal, plante, minéral qui en soi et de notre point de vue, est bon, généreux, apaisant, guérissant.

Il faut une détermination extrêmement forte pour pardonner des personnes ou soi-même lorsque nous avons été témoin, ou la cible d’attaque psychologiques et mentales, physiques, ou spirituelles. Ou lorsque nous avons été la source de telles manifestations. Il est conseillé de commencer par «  arroser les bonnes graines ». C’est à dire nourrir le bon terreau, les jeunes pousses, les lumières vivantes et vivifiantes, les aspects positifs, qui nous font du bien. Et de les appliquer à soi, et aux personnes que l’on aime. On commencera par une petite parcelle du territoire, dont on prendra soin attentivement et patiemment. Cela encourage et facilite le processus. Commencer par soi est une méthode , commencer par l’autre est une autre méthode. Dans les deux cas il s’agit de nourrir le lien, le transformer, le baigner d’amour. Puis petit à petit, on pourra étendre nos pratiques à des personnes des cercles qui sont plus éloignées de notre centre d’amour inconditionnel.

Certaines personnes qui ont vécu des atrocités sont parvenues parce qu’elles le désiraient à totalement pardonner, comprendre, et aimer les personnes qui les avaient mises en œuvre. Parce qu’elles reconnaissent en ces personnes ayant eu des agissements et comportements nuisibles, elles leur reconnaissent une grande souffrance, une zone extrêmement blessée qui a besoin d’amour, de réconfort, de sécurité. Et elles reconnaissent également le noyau d’amour qui les constitue et dont nous sommes tous extraits, ou imprégnés … Pour cela elles font une différence entre les actes, pensées et comportements des personnes et ce qui les constitue essentiellement. Ainsi les actes, comportements, pensées néfastes sont arrêtées, détournées. C’est une méthode. Si l’on considère une pratique comme l’Aiki Do, on va utiliser l’énergie de la personne « attaquante », pour dévier son attaque, la détourner ou neutraliser. A un niveau « supérieur » peut être, cette énergie va être considérée comme pure énergie et une véritable danse va s’établir entre les deux personnes. Pour le commun des mortels, nous qui ne sommes pas experts en grand chose, patiemment, on va s’entraîner à soi même ne pas commettre d’action négative, et aussi engendrer des actes positifs. C’est un long entraînement sur un chemin semé d’embûches. C’est le chemin de la vie, et du vivant.

AD 2/01/2016

*Il y a la famille, la compagne ou le compagnon, les enfants, puis les amies et les proches , les « frères » ou « soeurs » d’âme … les voisins , les voisines, les personnes avec qui on partage de petits moments, les personnes que l’on connaît par les média … et toutes les personnes que l’on n’a jamais croisées de notre vie.

 

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