Cela fait plus de 30 ans que je pratique les percussions. j’ai commencé par jouer des congas, j »en adore les sons et la gestuelle et bien sûr le répertoire afro cubain ; je les joue aussi en accompagnement afro jazz ou dans des stages de danse, danse transe. J’en joue debout ou parfois assis, en concert. Je me suis interrogé à cette époque sur le geste du percussionniste … si son point d’arrivée est le contact avec la peau du tambour et le son qui en résulte, où et quand se trouve donc le point de départ ? Mystère … J’ai joué ensuite des bongos puis du djembé. Oh, pas comme les djembé folla, mais suffisamment pour tenir correctement une base pour un joueur expérimenté. J’ai joué également et continue à me régaler à jouer du Daf, ce tambour à cadre qui vient de perse, turquie, irak, iran … il a des basses profondes que j’adore, et une tenue qui est encore différente. Il y a le tambour « chamanique », cadre rond ( pas toujours) et une mailloche. D’apparence aisée, c’est en fait si on le souhaite un instrument de musique à part entière, sur lequel on peut jouer des mélodie et peu à peu entendre les sons se transformer et donner forme à de la musique, à des chants harmonieux. Le tambour chamanique donc, comme tous les tambours, a ses caractéristiques sonores et vibratoires, et l’art du joueur est de les découvrir, des sons les plus bas, les plus graves au harmoniques aigues. Sur ton tambour, tu vas t’entraîner à jouer différents battements réguliers, pour en entendre peu à peu la résonance , les harmoniques qui s’empilent peu à peu, créant des formes sonores parfois merveilleuses. Chaque tambour, dans une même famille, a sa personnalité, sa touche particulière, que l’on peut reconnaître. De même, chaque joueur, chaque joueuses a ses propres rythmes. Pour bien jouer, on apprends à écouter, peu à peu. On écoute chaque battement, quelque soit la rapidité de nos doigts ou de notre esprit, on écoute le son dans le son, le battement qui intervient.
On apprends à respirer, laisser entrer le souffle dans notre mouvement afin d’être inspiré, nourri, traversé par le grand Souffle. Et peu à peu, on ouvre des plans vibratoires, des champs mémoriels… le tambour (et beaucoup d’autres instruments) permet d’appeler, au delà de soi, ou bien à travers, en l’intime de soi. Appeler des ressources, des protections, attirer des bénédictions… Avec ton tambour tu peux protéger un lieu, un cercle de tambours et ses participant e s. Tu peux invoquer les esprits, afin qu’ils te guident, et protègent ton activité du moment. Avec mon tambour, je peux animer, guider de nombreux autres joueurs et joueuses, avec ou sans leur tambour. Avec mon tambour, je joue pour la source et je joue aussi sur scène ; avec mon tambour je joue avec tous les autres, les guidant dans un même battement, l’unisson des tambours, des souffles, des mouvements … et à un moment, le cercle se forme, se densifie … Comme c’est bon ! Si tu souhaites te former, informer, merci de me prévenir. je vous embrasse. Alain D