1er novembre, un jour particulier dans les cycles de la Vie

0 Comments

« Accompagner la mort, célébrer la Vie ! » est le nom de la prochaine journée organisée par TamShakTan mercredi 1er Novembre 2017 près de Nîmes. C’est un titre légèrement paradoxal, flirtant avec  la limite de l’impalpable, nous amenant à réfléchir ou méditer sur la première partie de la phrase : accompagner la mort.

fin d’un cycle … qui fait place à du nouveau

Peut on accompagner la mort ?

La mort n’existe pas par elle même, elle n’a pas d’existence. Elle ne trouve sa place et sa définition que par contraste avec ce que nous nommons la vie. Bien évidemment, nous ne pouvons pas accompagner la mort. Par cette expression on veut habituellement signifier la mort … de quelque chose ou de quelqu’un. Car il semble que tout ce qui naît sur Terre ou dans l’Univers se développe et achève son cycle en se transformant ou disparaissant.  Il s’agirait donc d’accompagner la fin d’un phénomène, ou sa disparition ou transformation profonde à nos yeux. Et par là même de le célébrer comme toute manifestation de Vie. Avant de le célébrer, cela suppose de le reconnaître, l’examiner, observer puis pouvoir en sentir la pleine présence de la Vie.

Au printemps, le bourgeon naît sur la branche de l’arbre, une feuille en sort, se déroule, vit sa saison puis à l’automne se détache de l’arbre pour tomber à son pied. Elle se décompose, alimente et nourrit l’arbre qui y puise ainsi sa nourriture pour l’hiver et le printemps suivant : un bourgeon pousse … La feuille est elle  » morte  » ? A t elle disparu ? Est elle toujours présente à la saison suivante ? Sous quelle forme ? Ses molécules se sont dissoutes en atomes, prêtes à resservir la Vie.

Accompagner la mort, ce serait donc observer le cycle de la Vie, les cycles du vivant. Célébrer la Vie serait donc la reconnaissance de la Vie, laquelle se manifesterait, prendrait forme visible à un moment , pour disparaître à un autre moment. Le navire qui s’efface à nos yeux à l’horizon sur le vaste océan disparaît il pour autant, en fin de vie ? Il semble plutôt en fin de vue. Seraient ce nos perceptions qui nous jouent des tours ? Célébrer la Vie serait en soi célébrer la Vie et ses manifestations qui sont cycliques.

Au-delà des représentations religieuses, nous aborderons ce qu’il y a d’universel dans le coeur et l’esprit de l’humain, à travers ce moment de passage particulier.  ( la Toussaint étant une fête de l’église catholique latine, qui est par usage la fête des morts ; la journée des morts se situant en fait le 2 novembre dans cette même tradition. Elle est à rapprocher de Samain, fête celte druidique qui célèbre la passage entre une année et une autre. C’est un moment de passage, célébré sur plusieurs jours, qui ne fait pas partie de la fin de l’année en cours, ni pas encore de celle à venir.)

Durant cette journée simple, nous prendrons le temps d’examiner certains des cycles qui nous sont apparents en ce moment, à travers la fin de vie, le deuil récent ou en cours, de personnes aimées ou proches mais également de cycles de vie qui touchent à leur fin, laissant ainsi la place au re nouveau, à la création en soi, à travers soi de nouvelles formes : pensées, relations, mouvements, manifestations …  A travers méditation, tambours, repas partagé, danse intuitive, massage, nous célébrerons ensemble la Vie, prenant soin de chacune et chacun dans son processus, avec respect pour les convictions et croyances de chacune et chacun, ainsi que pour ce qu’elle ou il traverse. Nous en vivrons, partagerons certains aspects à travers les expressions proposées, qui sont autant d’opportunités de retour à soi.

Chaleureusement, à nous retrouver ensemble.

Alain Désir

présentation de la journée « accompagner la mort, célébrer la Vie »

 

Related Posts