« Le tambour parle », pour certains c’est une évidence, pour d’autres c’est une simple métaphore. Si le tambour parle, quel est sa langue, quels sont ses langages, que signifient ses paroles ?
Le tambour transmet les vibrations que la main ou la mailloche provoque sur sa peau. Un impact, la main ou la mailloche s’éloigne aussitôt pour laisser la vibration se propager sur la peau du tambour, dans le cadre résonnant et dans son environnement. Cette vibration est son. Ce son, ce premier son est un élément de la langue du tambour.
Ce son est grave ( résonnant dans les basses), médium, ou aîgu. Il résonne longtemps ou brièvement. Et ce son, si on l’écoute attentivement, est composé de plusieurs sons. A une note de base, s’ajoutent des harmoniques, qui donnent corps au son ( corason pour les espanisants ? ). Les harmoniques sont la signature du son, ce qui nous permet de le reconnaître.
Lorque l’on joue le tambour, on ne produit pas qu’un seul son : on joue un battement régulier ou des séquences rythmiques, répétitives ou non. Ainsi les sons produits viennent s’accumuler les uns aux autres, le temps de leur vie. Il y a donc pourrions nous dire, un développement linéaire de la » chaîne » des sons produits dans le temps … comme un chapelet de sons. Il y a aussi un développement en volume de chaque son, qui crée une bulle de son qui s’amplifie puis décroît selon sa propre courbe. Et il y a un développement harmonique, lié à chaque son ainsi que nous l’avons mentionné, mais aussi lié à l’empilement ou la rencontre des sons des différents battements. Nous avons donc des formes sonores qui naissent en jouant du tambour. Cette notion de forme sonore est liée notamment aux travaux de Lauterwasser, Ruppert Sheldrake, Chaldni, Emoto …
Alain Désir octobre 2016